dimanche 8 décembre 2013

Des petits mondes en noir et blanc




Les petits mondes basculent aujourd'hui dans un univers sacré de la photographie : le noir et blanc.

Mais pourquoi, me direz-vous ? Quel intérêt y a t'il à se passer des merveilleuses couleurs que nous offre la nature ?

Je vous répondrai qu'ils sont nombreux les avantages du monochrome, et je vous invite à explorer un environnement sans couleurs, mais tellement riche quand même...

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Si l'histoire de la photographie a commencé en noir et blanc, depuis l'avènement de la prise de vue numérique la couleur est le maître mot.

La plupart du temps, on ne fait plus de photos en noir et blanc, mais en couleurs, et on décide après coup de les transformer en images monochromes. Qu'est-ce qui peut bien amener le photographe à faire ce choix ? Pourquoi sur telle image et pas sur telle autre ?

Jeune escargot
Quand on observe la nature, on est vite enivré par la richesse de ses teintes multicolores et par l'harmonie qui s'en dégage. Et cette overdose de couleurs peut être gênante et perturber la lecture de certaines images, appeler le regard ailleurs que là où l'auteur de la photo souhaite le focaliser.


Une image qui pourrait paraître terriblement banale en couleurs, peut véritablement se révéler en noir et blanc, s'ouvrir à un autre regard.

Passer une image en monochrome, jouer avec les noirs, les contrastes, permet de mettre en valeur les détails d'une fleur, d'un insecte, une texture... Aller à l'essentiel. A l'essence, même.

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Et puis aussi, parce qu'au-delà de l'approche naturaliste, la macrophotographie peut devenir artistique. On gagne en créativité, on dépasse parfois le manque d'inspiration auquel peuvent être sujets tous les auteurs. Une manière de voir les choses autrement, et de les montrer différemment.

Je vous invite à essayer. Oubliez les couleurs, concentrez votre regard sur les lignes, les contrastes, appréciez les formes, sublimez la lumière... Concentrez-vous sur la profondeur de champ. Jouez avec des sépias, des filtres, variez les plaisirs. Lancez-vous dans la magie monochrome !

Idea Leuconoe

Plume(s)
Nigelle











vendredi 22 novembre 2013

Quand la nature s'endort

"Dès les premières lueurs d'octobre, en tout bien tout honneur... je sombre"
Emilie Simon

Ça commence par un frémissement. Une feuille tombe, alors qu'elle a toujours sa robe estivale. Une pensée fugace : elle était bien fatiguée... Et puis doucement, presque imperceptiblement, les choses changent.


La lumière de l'été indien, comme une délicate et discrète contagion, fixe ses teintes dorées sur les grands arbres, révélant sa palette automnale : jaune, orange, rouge... les couleurs, profondes et mordorées, se mélangent. Le vent sèche les hautes herbes ; tout un univers bascule.




Les ailes des papillons battent un peu moins vite, comme pour leur permettre d'apprécier les derniers moments de quiétude. Maintenant qu'ils ont le temps, ils peuvent se poser. Sentiment de sérénité.

Le chant des grillons, peu à peu, s'amenuise. Les terriers se creusent, les familles se rassemblent, cherchant un abri qui les protégera des frimats.


Les toiles d'araignée se couvrent de rosée et, au petit matin, seuls les plus téméraires attendront patiemment les premiers rayons du soleil, qui viendront réchauffer leurs membres engourdis.

Quelques fourmis continuent à faire des provisions pour l'hiver, se démenant frénétiquement pour compléter les réserves.



Bientôt les branches seront nues, leurs feuilles offrant un tapis protecteur à la terre. Le silence aura pris le dessus, seulement perturbé par le cri acide de quelques corbeaux.

Plus de fruits sur les arbres, plus de fleurs dans les prairies. La vie se cache et se protège ; sous les vols d'oies sauvages en partance pour le sud.



Un peu déçu, le photographe macro aussi entre en hibernation. Il va attendre plus ou moins patiemment le retour des coccinelles, et guetter l'éclosion du moindre bouton, impatient de se rouler à nouveau dans l'herbe.

C'est toujours un peu triste, la fin de l'automne.


Pour écouter : Emilie Simon, Fleur de saison
Pour regarder, pendant vos longues soirées d'hiver : La page fb, le site.
Pour laisser vos commentaires, c'est juste en dessous, ou sur la page Facebook =)

jeudi 19 septembre 2013

Cherchez la petite bête

Je suis... je suis....

...Je suis un insecte universel, aimé de tous, que personne n'écrase jamais (à moins d'être particulièrement distrait ou vraiment méchant)...

...Je suis un petit bout de nature aux couleurs exquises, muse de toutes sortes de créateurs, poètes, designers...

...J'apporte le bonheur, en commençant par un sourire léger sur vos lèvres, le regard émerveillé de vos enfants, jusqu'à mon envol léger du bout de votre doigt...

...Je suis l'amie du jardinier et des amateurs de roses, on m'appelle aussi "bête à bon Dieu" tant les bienfaits que je dispense paraissent miraculeux...

Je suis... je suis... la coccinelle bien sûr !


Vous m'aviez reconnue sans doute, et bien laissez-moi vous en dire un peu plus sur moi car, j'en suis sûre, vous ne savez pas tout !

Tout le monde me connaît : petit coléoptère à points, vous me trouvez dans vos jardins, dans les arbustes ou votre gazon, et jusque dans les arbres.

L'hiver je me réfugie sous les pierres ou dans l'écorce des arbres, bien à l'abri et j'y vis "au ralenti", serrée contre mes congénères.


Si je tiens mon nom du latin coccinus (écarlate), ne vous y fiez pas trop : je suis souvent rouge en effet, mais mes élytres peuvent adopter différentes couleurs : noires à points rouges, oranges à points blancs, jaunes à points noirs... Le nombre de mes tâches peut aussi varier entre 7 et 24 en fonction de mon espèce. Et avec 3000 espèces différentes dans le monde (90 en France), les motifs et les couleurs de notre population sont très variés !

Les couleurs et les motifs peuvent varier.
Mes élytres protègent des ailes noires, longues, qui me permettent de m'envoler en un quart de seconde, et il faudra alors au photographe de bons réflexes et beaucoup d'attention pour réussir à capturer cet instant !

Reproduction et larve de coccinelle
Je peux au cours de ma vie, qui dure en moyenne trois ans, donner naissance à des milliers d’œufs, qui deviendront larves, puis nymphes avant d'être définitivement des coccinelles.

Une fois adulte, peu de prédateurs s'intéressent à moi. Ceci est principalement dû à l'autohémorrhée, sorte de saignée réflexe que je provoque quand je me sens agressée. Je dégage alors un "sang" très âcre, qui perle au niveau des articulations de mes membres.

Insectivore, je suis vorace et apprécie tout particulièrement les pucerons, ce qui me vaut d'être toujours bien accueillie dans vos plantations. A l'état de larve, je peux en dévorer jusqu'à trois mille par semaine ! Adulte, je suis plus raisonnable, 150 par jour me suffiront, mais avouez que vous n'en feriez pas autant ! Comme je ne suis pas bégueule, il m'arrive aussi de manger des cochenilles. 


Je fais ainsi le bonheur de bien des jardiniers, et on m'élève aujourd'hui pour m'utiliser comme insecticide naturel en remplacements d'autres plus néfastes pour la santé et l'environnement.

Il est même devenu facile d'acheter des kits d'élevage que vous pourrez utiliser chez vous. Dans ce cas, faites bien attention aux conditions climatiques car nos larves sont fragiles et ne supporteront pas le froid ou les fortes pluies.


Pour terminer, je délaisserai les comptines enfantines pour vous offrir ces quelques vers de Victor Hugo.


La Coccinelle


Elle me dit : Quelque chose
Me t
ourmente. Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.

J'aurais dû - mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.



On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche franche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.



- Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme.




-0-




















mercredi 4 septembre 2013

La rentrée des Petits Mondes : avec une invitée de taille...

Si les photographes de nature - et plus particulièrement de macro - sont habitués à la côtoyer, les lecteurs non avertis pourraient se sentir un peu effrayés par la rencontre que je vous propose aujourd'hui. Surtout ne cliquez pas sur "page précédente", prenez votre courage à deux mains et venez faire connaissance avec l'invitée du jour, la belle Argiope Frelon.

L'argiope frelon est aussi connue sous les noms d'Argiope bruennichi, argiope rayée,
argiope fasciée ou épeire fasciée
Vous l'aurez constaté, c'est une araignée. Une grosse araignée puisqu'elle peut mesurer jusqu'à 25mm (sans les pattes !). Elle tient son nom de la jolie robe rayée noire et jaune qui lui permet d'une part de se faire passer pour un frelon et ainsi d'éloigner ses plus importants prédateurs (les oiseaux), et d'autre part d'attirer un nombre plus important d'insectes en la rendant moins visible quand elle attend ses proies.

Le stabilimentum

Le plus gros travail de l'Argiope fasciée est de tisser sa toile, une toile solide qui a la particularité d'être renforcée en son centre par des motifs en "zigzag", le stabilimentum, qui garantit sa résistance face au vent ou autres agressions. Les vibrations lui permettront de savoir immédiatement quand un insecte s'est pris dans ses filets et d'évaluer sa taille.

Une fois cette oeuvre achevée, elle se place en son centre et elle attend. Patiemment, la tête en bas, elle guette les proies, parfois très grosses, qui viendront se prendre dans la toile.





Sauterelles, guêpes, mouches, frelons... tout ou presque est bon pour cette grosse mangeuse, qui d'une morsure de ses crochets venimeux viendra engourdir sa victime avant de l'enrouler dans un cocon de soie, la conservant dans un coin de sa toile le temps que le venin et les sucs digestifs fassent leur office. Elle n'aura ensuite qu'à aspirer goulûment ce délicieux repas.

Les petites proies seront dégustées telles quelles, les plus grosses feront l'objet de soins particuliers, enroulées dans un cocon de soie...
Pas très sexy tout ça me direz-vous... mais ses amours, hélas, ne sont pas beaucoup plus gaies ! En effet, pas de pitié pour Monsieur qui mourra pendant la reproduction, comme foudroyé par cet acte ultime, tandis que Madame conservera sa semence pour l'utiliser petit à petit. Meilleure mère qu'épouse, ce qui n'est pas difficile puisqu'elle ira quand même jusqu'à manger son mâle, l'argiope saura prendre soin de ses œufs, pour lesquels elle tissera un cocon dont le diamètre pourra atteindre 3 cm. Ils y resteront bien au chaud tout l'hiver et les petites araignées n'en sortiront qu'au printemps.

Vous voulez tenter votre chance ?

Originaire du Bassin méditerranéen, l'argiope frelon se rencontre désormais dans toute l'Europe centrale et septentrionale. Elle aime les endroits chauds et ensoleillés. Elle tisse sa grande toile assez bas, à moins d'un mètre du sol, de juin à octobre, au pied des buissons, dans les grandes herbes, les fougères... Peut-être l'avez-vous déjà observée dans votre jardin.

Recto verso...
Si vous ne la dérangez pas, vous ne risquez pas de morsure. Il faut la respecter et ne pas jouer avec sa toile, sans quoi elle risque de vous confondre avec une proie potentielle. Mais même dans ce cas, si vous n'êtes pas allergique vous ne risquerez pas plus qu'une piqûre de guêpe.







mardi 30 juillet 2013

L'ombre d'un géant


Aujourd'hui, les petits mondes invitent un géant. Car qu'y a t'il de plus proche de l'infiniment petit que l'infiniment grand...


C'est un arbre. Un arbre puissant, majestueux, dont les rameaux protecteurs se déploient pour irradier une majesté rayonnante.

Un arbre dont les feuilles nombreuses et joliment dessinées bruissent dans le grand vent, invitant le promeneur à s'allonger dans son ombre.

Un arbre d'une exceptionnelle longévité - on a vu des spécimens âgés de plus de 1 000 ans - qui grandit tout doucement, mettant jusquà 150 ans pour atteindre la canopée, d'où il exerce son autorité sur la forêt.



Du latin Quercus, qui proviendrait du celte "kaerquez", "bel arbre", le chêne, car c'est bien de lui qu'il s'agit, porte bien son nom. 


Arbre le plus commun en France, ses fleurs sont des chatons qui naissent au printemps. Son fruit est un akène, appelé "gland", fixé dans une structure appelée cupule.

Chaque gland contient une graine (rarement deux ou trois) et met pour mûrir 6 à 18 mois selon l'espèce. Quand il est mûr, en septembre, il tombe de lui-même, nourrissant de nombreux animaux et assurant le renouvellement des forêts.

Le chêne (vivant ou mort) est l'arbre qui abrite le plus grand nombre d'espèces d'insectes.






Autrefois utilisé pour la construction de navires, le bois de chêne reste couramment utilisé dans la menuiserie, la production des tonneaux dans lesquels les vins rouges, xérès et d'autres spiritueux tels que le cognac, le scotch ou le bourbon sont vieillis.

Les copeaux de bois de chêne sont utilisés pour le fumage du poisson, de la viande, du fromage et d'autres produits alimentaires.





Depuis l’Antiquité, cet arbre symbolise virilité et la longévité ; en Europe, la force et la stabilité : pas moins de huit États en ont fait leur arbre national, tout comme les États-Unis. Dans la France médiévale Saint Louis rendait justice sous un grand chêne, les Anglais ont choisi son bois pour les boiseries de la Chambre des Communes et les Allemands ont mis ses feuilles sur leurs centimes d’euros et les Suisses sur leurs francs.

Mais le chêne a également une place de choix dans la culture populaire. Dans la forêt de Sherwood, en Angleterre, se dresse encore aujourd’hui le Major Oak qui aurait été le quartier général de Robin des Bois.

Cette force de la nature a inspiré les plus grands auteurs, je terminerai donc ce petit hommage par quelques vers de Jules Supervielle :


...Le Premier arbre...
C'était lors de mon premier arbre,
Qui s'endormit les yeux en joie
J'avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l'ombre
Et j'avais des oiseaux dessus.
Je cachais ma sève divine
Dans ce fût qui montant au ciel
Mais j'étais pris par la racine
Comme à un piège naturel.
C'était lors de mon premier arbre,
L'homme s'assit sous le feuillage
Si tendre d'être si nouveau.
Etait-ce un chêne ou bien un orme
C'est loin et je ne sais pas trop
Mais je sais bien qu'il plut à l'homme
Pour y rêver d'un petit bois.




lundi 8 juillet 2013

Ah, l’escargot, quelle drôle de petite bête !


Un peu d’anatomie…


Les escargots sont des mollusques terrestres appartenant à la classe des gastéropodes. Il existe 103 000 espèces connues et ils sont présents dans tous les milieux : eaux polaires, grands fonds, lacs, rivières, milieux humides, milieux les plus arides (pouvant supporter des températures de 65°), milieux secs, en montagne à des milliers de mètres d'altitude.

Leur corps mou, sans squelette, possède deux paires de tentacules rétractiles (aussi appelées cornes ou antennes) : un œil peu efficace en haut, et un bulbe olfactif et tactile qui leur est très utile, juste en dessous. L’escargot se déplace toujours vers l’avant, grâce à son unique pied qui n’est en fait qu’un gros muscle qui se contracte et qui s’allonge. Le tout est surmonté d’une jolie coquille hélicoïdale, dont les couleurs peuvent varier et qui protège notre petit ami des prédateurs et de la sécheresse, entre autres.

Le sens d'enroulement de la coquille est presque toujours le même : celui des aiguilles d'une montre (on constate le contraire dans seulement 1 cas sur 20000). Les marques sur la coquille se forment quand il grandit.

Très actif lorsque le taux d’humidité est élevé car il a besoin pour respirer que ses poumons soient recouverts d’une fine pellicule d’eau, il peut si le climat est sec ou la température trop basse s’enfermer dans sa coquille en fabriquant un « voile muqueux » qui le tiendra à l’abri du dessèchement. Il peut ainsi passer plusieurs mois dans cet état léthargique.

Si beaucoup d’espèces sont phytophages (consommateurs de végétaux), on trouve aussi des détritivores (débris d'animaux ou de végétaux), des nécrophages (animaux morts) voire des prédateurs, qui mangent des animaux vivants. L'escargot a une bouche avec une mâchoire et une langue dentée et râpeuse appelée "radula".

Il en bave…


A quoi sert le mucus que l’escargot produit en si grande quantité ? En premier lieu, à avancer plus vite (si si...) en glissant sur toutes sortes de surfaces. Il peut ainsi friser la folle vitesse de 4 mètres par heure. Grâce à sa bave aux couleurs de l’arc en ciel, le gastéropode peut se fixer verticalement sur toutes sortes de parois. Baver lui permet aussi d’éliminer les métaux lourds qu’il collecte au fil de ses pérégrinations. Et s’il se sent en danger, il fait des bulles !

Mais le plus surprenant, c’est que cette substance lui permet de fabriquer sa coquille, car elle contient du calcaire qui durcit en séchant. Quand il a trop grandi et qu’il manque de place, il s’enferme donc dans sa maisonnette et fabrique un peu de coquille, pour agrandir son domicile.

Des bêtes de sexe… mais de quel sexe ?


Et bien des deux ! Hermaphrodites, les escargots fabriquent à la fois des spermatozoïdes et des ovules. Ainsi, lorsqu’ils s’accouplent, ils s’inséminent mutuellement, chacun étant fécondé par l’autre. Si l’acte n’a lieu que deux ou trois fois par année, il peut durer jusqu'à 10 heures et chaque naissain peut « contenir » jusqu’à 100 œufs, qui écloront après avoir passé deux à quatre semaines sous terre.


Pouvant en théorie atteindre l’âge avancé de 7 ans (15 ans en milieu protégé), leur espérance de vie est cependant limitée par le nombre important de prédateurs auxquels ils doivent faire face : rongeurs, hérissons, oiseaux et… humains (sacrés Français !).

Tu veux ma photo ?


Si vous avez lu attentivement cet article, vous l’aurez compris : mieux vaut sortir par temps humide et pas trop froid pour photographier nos amis gastéropodes et capturer leurs tranches de vie. A priori vous n’aurez pas de problème de flou de bougé, l’animal restant en général assez calme… Ceci dit il aura quand même vite fait, si vous approchez trop l’objectif, de rentrer dans sa coquille pour se mettre à l’abri. Il vous faudra alors être patient et attendre un peu avant qu’il n’en ressorte.



Et s’il a décidé de rester caché, ce n’est pas une raison pour l’ignorer. Ces petites spirales fragiles et colorées sont vraiment esthétiques et accrochent la lumière.

Un objectif macro sera le bienvenu pour capter les différentes textures et jouer sur la profondeur de champ. N’hésitez pas à mettre en valeur ces formes parfaites en utilisant le noir et blanc, qui apportera de l’originalité à vos clichés.

Si vous vous promenez dans les herbes hautes, vous pourrez observer des familles entières, accrochées par grappes aux tiges des ombellifères.

Tournez autour d’eux, n’hésitez pas à utiliser la plongée ou la contre-plongée pour obtenir des points de vue originaux.

lundi 1 juillet 2013

A l'ombre d'une ville en fleurs

Cette semaine, soldes obligent, nous allons faire un petit tour en ville ! Mais pas d'images au rabais pour autant ! Non, vous allez voir qu'en ville aussi, on peut s'évader vers les petits mondes... Il suffit juste de trouver le chemin.

Peut-être avez-vous remarqué ces bordelais zélés qui remplacent par-ci par là un pavé de leur trottoir par une petite graine, transformant ces étroits espaces piétons en morceaux de campagne. Peu à peu le virus se répand, chacun voulant semer devant sa porte. Et parfois, entre la pierre blonde, les couleurs chatoyantes des roses trémières, et pour peu qu'un rayon de soleil vienne éclairer tout ça, on se croirait sur l'Ile d'Aix.

Mais les ces magnifiques roses ne sont pas les seules à fleurir l'asphalte. Il existe des rues où les habitants, amoureux de nature et de relations humaines, on choisi les fleurs comme lien social. La rue Montfaucon est de celles-ci. Quel bonheur de la parcourir, à pieds ou en vélo, le matin à l'aube ou en fin d'après-midi quand le soleil devient rasant, et d'être immergé tout à coup dans des senteurs de chèvrefeuille... Quel plaisir de commencer la journée par la contemplation de toutes ces espèces, fleurs, fruits, et les insectes qui vont avec.


Les jardinières de la rue Montfaucon donnent des couleurs à la ville...

Dans cette rue, des jardinières ont été emménagées où chacun peut cultiver un petit jardin et choisir de partager ses "trucs" de jardinier au cours des ateliers qui y sont régulièrement organisés. L'association Yakafaucon a étendu son activité jusqu'à la place Dormoy, où un jardin collectif a été créé. Chacun peut y cultiver salades ou tomates et venir s'y reposer sur les espaces prévus à cet effet.

Egalement implantée sur les quartiers de Bordeaux Sud, l'association "Des jardins, des voisins" souhaite aussi développer la présence de la nature en ville, dans un esprit de convivialité.

Les fleurs en ville ? Les insectes aussi aiment ça...

La Mairie de Bordeaux n'est pas en reste. Au-delà des jardins et espaces publics (places et quais), elle développe par endroits des parterres de fleurs aux pieds des arbres, créant de véritables bouquets qui s'étoffent au fil des années. On peut ainsi trouver en ville certaines fleurs sauvages qui poussent là comme en plein champ !

"Plusieurs essais sont réalisés à partir de variétés ornementales, de semis de plantes indigènes ou de mélanges mellifères afin d'embellir la ville et de favoriser la biodiversité locale".

Coquelicot, marguerite, chicorée... les fleurs sauvages aiment aussi la ville.

Biodiversité. Quel joli mot.

Si la ville vous ennuie, si vous la trouvez triste et sale, adoptez une attitude anti-grisaille ! Quelques graines semées au vent, un rosier grimpant contre un mur, et vous verrez des papillons sur le rebord de vos fenêtres...

Attention cependant, il ne s'agit pas non plus de planter n'importe quoi n'importe où ! Si ce sujet vous intéresse, consultez le guide ci-dessous n'hésitez pas à contacter la mairie.

Pour plus d'infos :

- L'association "Des jardins, des voisins"
- L'association "Yakafaucon"



Alors allez vous balader en ville et exercez-vous à la macro !

Vous m'y croiserez peut-être...

Toutes ces images (et bien d'autres) ont été prises dans les rues de Bordeaux, le 27 juin dernier !